Aru : La société civile de Nio-Kamule dénonce l'irrégularité du service vétérinaire
La société civile de la chefferie des Nio-Kamule, une entité territoriale décentralisée du territoire d'Aru en Ituri, s'insurge contre la non-prise en charge ponctuelle des bêtes par le service vétérinaire, dans cette période où ces dernières font face à une épidémie qui ne cesse de les décimer.
Face à cette situation, Onguo Totia Louis plaide auprès de l'exécutif territorial d'Aru pour que les vétérinaires soient logés, ceux-ci affirmant qu'il n'y a pas de maisons où ils peuvent résider.
« La population des Nio-Kamule se lamente à cause des maladies qui tuent les animaux domestiques alors qu'il n'y a pas de vétérinaires engagés dans cette entité. Ils ne viennent que le jour du marché. Si on leur demande de venir sur place, ces vétérinaires disent qu'il n'y a pas de maisons. C'est à l'État de loger ses agents. Ainsi, l'exécutif territorial doit veiller à ce que les vétérinaires soient logés dans cette entité pour aider la population », a-t-il souligné.
Conscient de cette situation, l'inspecteur d'élevage et pêche du territoire d'Aru, Kamate Karubandika, révèle que cette épidémie est due aux trafics transfrontaliers frauduleux. Il demande donc que les bêtes venant d'Ouganda et d'ailleurs passent d'abord par le service de quarantaine.
« Quand vous importez votre animal, veuillez passer par le service de quarantaine pour qu'on vous donne une feuille de route vous permettant de circuler librement avec votre bête. Cette situation d'épidémie est causée par le trafic frauduleux des bêtes », a-t-il réagi avant d'ajouter qu'« un vétérinaire est déjà outillé et affecté à la population agro-pastorale des Nio-Kamule pour surmonter cette difficulté à laquelle elle fait face ».
Signalons que de nombreux animaux tels que les porcs, les volailles et autres espèces ont déjà été victimes de cette épidémie.
Jean-Marie LONDJIRINGA
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