Ituri : le député Bikilisende réclame la levée de l’état de siège face à l’échec sécuritaire

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D’ici le 3 mai 2025, l’état de siège va totaliser 4 ans depuis qu’il a été décrété en Ituri et au Nord-Kivu. Cette mesure exceptionnelle est jugée inefficace par le député provincial de l’Ituri, Jean Pierre Bikilisende, président du caucus des députés provinciaux du territoire de Djugu.

Au cours d’un échange avec la presse le samedi 20 avril 2024, cet élu a noté qu’aucun groupe armé n’a été neutralisé et que la situation sécuritaire s’est dégradée, d’où la levée de cette mesure doit être faite car le gouverneur militaire de l’Ituri n’a pas été à la hauteur de sa mission.

« Combien de groupes armés a-t-il réussi à défaire ? Aucun ! Au contraire, c’est pendant son règne que plusieurs groupes se sont créés comme le Tchini ya tuna, Mapi... Au lieu de venir régler le problème, il est plutôt venu aggraver la situation. Nous pensons qu’il a été d’une grande inutilité chez nous », a-t-il indiqué.

Il a également pointé du doigt le gouverneur militaire pour sa collaboration avec des groupes armés qui endeuillent la province de l’Ituri

« L’ordonnance décrétant l’état de siège avait chargé le gouverneur militaire d’imposer la paix, or imposer la paix ne signifie pas faire des amitiés avec les groupes armés. Notre gouverneur est devenu chouchou des groupes armés, et les groupes armés collaborent avec lui, ça choque. » a dit ce député National

Il regrette que les miliciens gagnent du terrain, à l’instar des miliciens de la CODECO qui occupent au moins 14 groupements sur les 15 du secteur des Banyali Kilo, par exemple. Il a demandé que tous les groupes armés soient neutralisés.

« Avant l’avènement de l’état de siège, c’étaient seulement 5 ou 6 groupements qui étaient occupés par les miliciens de la CODECO, pendant l’état de siège les miliciens occupent maintenant 14 groupements. Ma recommandation est qu’on doit désarmer tous les groupes armés », a-t-il ajouté.

Soulignons que le gouverneur militaire de l’Ituri séjourne à Kinshasa. Va-t-il retourner en Ituri ? s’interrogent plus d’un citoyen de l’Ituri.

Jospin wa Jorkim

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