Ituri : le caucus des parlementaires demande à la coalition FARDC-UPDF de coordonner ses opérations pour traquer "sans distinction" des groupes armés
Dans leur déclaration du 21 mai dernier, le Caucus des Parlementaires de l’Ituri exprime sa profonde préoccupation suite à la dégradation de la situation sécuritaire, tout en dressant un tableau sombre des événements récents, marqués par une explosion de violences dans le territoire de Djugu.
Selon les parlementaires de l'Ituri, c’est dans le territoire précité que se déroulent des affrontements sanglants entre les FARDC et les groupes armés Zaïre et/ou Convention pour la Révolution Populaire (CRP) de Thomas Lubanga Dylo, ainsi qu’entre les forces ougandaises de l’UPDF et le groupe armé CODECO.
Ils déplorent le fait que les civils paient un lourd tribut à ces combats, victimes d’attaques meurtrières dans plusieurs localités telles que Lenga, Lidda, Jiba et Dhendo.
« Cette dégradation de la situation a causé de multiples pertes en vies humaines et a aussi provoqué des déplacements massifs de la population », lit-on dans ce document.
Il faut dire que des milliers de personnes ont fui vers des sites de regroupement à Fataki, Bule, Kpadroma, et jusqu’à Bunia, cherchant désespérément refuge.
Malgré le déploiement de l’opération "Shujaa", la force mutualisée FARDC-UPDF (armées congolaise et ougandaise) censée protéger la population depuis février 2025, les parlementaires fustigent ce qu'ils qualifient de manque de coordination.
« Chaque force semble opérer visiblement sans aucun plan opérationnel commun, pour des raisons que nous ignorons », poursuivent les représentants du peuple iturien à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Face à cette situation, le Caucus des Parlementaires ne reste pas silencieux. Il condamne « avec la dernière énergie le regain de violences » et formule des recommandations claires :
Il lance un message vibrant aux groupes armés négatifs en Ituri, notamment la CODECO, Zaïre et CRP, de déposer les armes et de cesser toute violence contre la population civile meurtrie.
Aux forces FARDC-UPDF, il demande d’« assurer effectivement la protection de la population civile » et de coordonner leurs opérations pour traquer sans distinction les groupes armés réfractaires au processus de paix.
Notons que le Caucus des Parlementaires de l’Ituri s’engage fermement à « contribuer aux efforts pour la recherche de la paix en province de l’Ituri en général et en territoire de Djugu en particulier ».
Elias Lwayivweka
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